Paris 2024 : le relai 4×100 mètres de 4 diplômées
Morgane Blouët (BSB’18), Pauline Fournat (BSB’18), Camille Jacqmarcq (BSB’93) et Alexandra Jacquot (BSB’21)
Paris 2024, c’est une course contre la montre en équipe qui a commencé dès septembre 2017, avec l’attribution officielle lors de la 131e session du Comité International Olympique, à Lima. Depuis, ce fut la fièvre de la préparation. Tout devait être prêt pour accueillir les épreuves à partir du 26 juillet.
Dans les starting-blocks, quatre compétitrices ont accepté de prendre quelques minutes pour partager leurs impressions, à quelques semaines de la cérémonie d’ouverture…
- Morgane Blouët (BSB’18), Chef de projet Hébergement
- Pauline Fournat (BSB’18), Chef de projet Accueil Aéroports
- Camille Jacqmarcq (BSB’93) : Chef de projet Applicatif Senior
- Alexandra Jacquot (BSB’21) : Chargée de mission Accréditations
Morgane est la première à prendre le témoin. « Notre mission est limpide : toute personne accréditée a droit à un logement en fonction de son accréditation. Paris 2024, c’est 700 000 nuitées à garantir ».
Accréditation ? Alexandra s’élance à son tour ! « Je m’occupe de l’accréditation des agents privés en charge de la sécurité des personnes et des lieux. C’est un travail de fourmi : il faut recenser toutes les personnes par site et identifier précisément ce qu’elles auront à faire ».
Mais comment arrivent les personnes logées et protégées ? Beaucoup par les aéroports parisiens ! Pauline s’empare du témoin. « Nous prenons en charge les voyageurs accrédités à Orly et à Roissy Charles de Gaulle à partir de 14 jours avant les jeux olympiques et jusqu’à 3 jours après la fin des épreuves paralympiques. C’est un marathon de deux mois, nuit et jour et 7 jours sur 7 ! »
La course monte en intensité ! Le système d’information doit absolument tenir le coup ! Qu’en pense Camille ? C’est elle qu’on aperçoit juste au bout de la ligne droite. « Le département informatique a été créé en 2019. Arrivée en juin 2020, je me suis principalement occupée de la mise en place des outils collaboratifs et de l’automatisation de process informatiques ».
Pauline prend un virage serré. « En amont, mon travail a consisté à contribuer à la conception des parcours d’accueil et de formation pour les accueillants, salariés et volontaires. Avec un inventaire systématique des cas d’usage pour que l’accueil de chaque personne soit fluide. Grâce à cela, j’ai réellement pris conscience que les jeux olympiques et paralympiques sont une réelle opportunité pour continuer à développer les conditions d’accessibilité de toutes les populations au sein des aéroports parisiens ».
Un TGV lancé à pleine vitesse
Le témoin passe à Morgane. « Nous avons 400 établissements sous contrat. Pour loger les officiels, les médias, les fédérations, les partenaires, les forces de l’ordre, la sécurité privée dont s’occupe Alexandra et les chauffeurs. Ma mission a consisté à donner accès aux destinataires et à régler d’innombrables incompréhensions ou couacs ».
Camille surgit derrière elle. « Nous avons créé une douzaine d’extranets pour communiquer en direct avec nos nombreux contacts partout dans le monde. Indispensable pour organiser un tel événement ! Mais maintenant, j’ai basculé dans l’opérationnel sur site. Je suis l’adjointe du manager de la technologie sur le site de natation, waterpolo et paranatation Paris La Défense Arena ».
Alexandra allonge sa foulée. « Pour nous toutes, le diable est dans le détail. Le jour J, tout doit avoir été rigoureusement prévu et traité en amont. Par exemple, pour ce qui me concerne, je dois cantonner électroniquement chaque personnel de surveillance, nominativement, dans le périmètre et aux horaires qui correspondent à sa mission. Mais aussi anticiper les imprévus liés à la sécurité ».
Ces athlètes en plein effort bénéficient heureusement d’une excellente préparation. Pour Camille, le déclic a eu lieu pendant les JO de Los Angeles et les quatre médailles de Carl Lewis. « J’ai gardé ce bonheur absolu en mémoire ». « Moi, j’ai fait 15 ans de tennis et de hand-ball en compétition », raconte Pauline. Elle ajoute : « Le choix de faire de ma passion un métier est sans doute né à Roland-Garros, où j’ai été ramasseuse de balles ».
Morgane a démarré avec 12 ans de gymnastique avant de passer à l’athlétisme. « La machine Paris 2024, c’est un TGV lancé à pleine vitesse. Il faut tenir la distance et rester sans cesse en hypervigilance ! ». Alexandra est passée par le football. « Nous sommes en communication avec un nombre de gens incroyable pour tout régler. Un sport d’équipe m’a aidée à doser chaque échange ».
Ligne d’arrivée en vue. Il est temps de laisser les coureuses produire leurs derniers efforts…