Mathilde Drié (BSB’17) : 50 nuances de bleu
Portrait d’une diplômée Responsable du développement prêt-à-porter chez Longchamp
Le saviez-vous ? Le département prêt-à-porter de Longchamp a vingt ans. 400 modèles sont créés chaque année, répartis entre deux collections. C’est là que Mathilde Drié intervient. « Les modèles sont dessinés par notre directrice artistique et son styliste. Avec un collaborateur en charge des matières, je pilote la réalisation jusqu’à la livraison des vêtements à partir du dessin. Cela passe par une série de trois prototypes successifs et le pilotage de nos sous-traitants. C’est très rythmé ! ».
La mission de Mathilde consiste en une gestion de projets, intégrant une forte dimension technique, mais aussi un contrôle sur les prix et bien sûr un regard pertinent sur les envies des clients. « Auparavant, je suis passée chez Vuitton, dans un rôle essentiellement technique d’industrialisation des collections post-défilés. Chez Balenciaga, en revanche, en tant que coordinatrice de collections, j’avais une fonction de chef d’orchestre, fédérant une diversité de contributeurs ».
Dijonnaise, Mathilde Drié est arrivée à l’école avec beaucoup d’envie, une passion pour la couture et la certitude qu’elle aurait à se battre très fort pour vivre son rêve. « À l’école, j’ai appris deux choses qui ne m’ont plus quittée : la légitimation de mon ambition et la capacité à rester à ma place. Cela peut paraître contradictoire mais c’est en fait à mes yeux le secret pour aller au bout de ses aspirations ».
Mathilde a suivi le Bachelor puis le Master Grande Ecole. « J’ai profité avec méthode de toutes les possibilités offertes par BSB en matière d’enseignement mais aussi d’ouverture internationale. Par exemple, je suis partie en Erasmus en 3e année de Bachelor et effectué une césure aux États-Unis comme jeune fille au pair ».
Ambition dans une filière d’excellence
Ça, c’est pour la dimension internationale. Côté stages, Mathilde a suivi un cursus classique, commençant par la vente de détail. « Le déclencheur a été mon stage de fin d’année chez Vanessa Bruno, où j’ai été assistante du Responsable Développement. Là, j’ai vécu un tsunami d’informations pendant six mois au sein de l’atelier, en compagnie des mécaniciens, des coupeurs et autres couturières ».
Déjà loin, BSB, avec ce tsunami et les répliques qui ont suivi ? Que nenni ! « J’attache beaucoup d’importance à me rendre disponible auprès des Alumni et des étudiants. Je réponds toujours aux prises de contact sur LinkedIn, je transmets les CV, j’échange avec des jeunes diplômés. Participer aux jurys d’admission est aussi pour moi une façon de garder un contact fort avec l’école ».
La création du MSc Luxury Management & Innovation n’est, comme on l’imagine aisément, pas passée inaperçue. « J’ai vu avec beaucoup d’intérêt se monter le MSc. Je trouve particulièrement intéressant pour l’école qu’elle prenne ses marques avec ambition dans une filière d’excellence ».
Pour finir, la définition du luxe pour Mathilde Drié : « Le luxe, pour moi, c’est être capable de percevoir la différence entre le bleu Azur et le bleu Roi. Pas toujours évident la première fois mais essentiel pour être respectée par ma Directrice artistique ! »