décembre 2023 - Burgundy School Of Business

BSB (Re)Connect s’étoffe pour sa 3e édition

Désormais d’une durée de 5 mois, ce programme d’inclusion de réfugiés accueillera 18 participants dont 14 femmes à partir de janvier 2024

Remise des diplômes de la dernière promotion BSB (Re)Connect le 13/05/2023

A partir du 8 janvier prochain, BSB accueillera une nouvelle promotion de (Re)Connect, son programme dédié à l’inclusion de réfugiés. Pour sa troisième édition, ce sont 18 participants qui seront immergés dans le monde de l’entreprise en bénéficiant du réseau de l’Ecole, à raison d’une vingtaine d’heures par semaine. Pour la première fois, le programme durera 5 mois et non plus 3.

14 femmes, principalement originaires d’Afghanistan et de Syrie, sont inscrites cette année. Au-delà de l’initiative solidaire de réinsertion, de lutte contre la discrimination et de promotion de la diversité, (Re)Connect répond aux besoins du territoire et est en totale adéquation avec les valeurs d’accompagnement et d’excellence de BSB.

Renouer avec des parcours de vie

La nouvelle promotion du programme (Re)Connect accueille à partir du 8 janvier 18 participants dont 14 femmes, principalement syriennes et afghanes. Parmi eux, des destins personnels et professionnels percutés par les vicissitudes géopolitiques ou les catastrophes naturelles : un Ukrainien titulaire d’un master en pédagogie du sport qui était entraineur de boxe ; un Russe avec un diplôme d’architecte qui est dessinateur ; une jeune soudanaise qui était chargée bancaire ; une jeune afghane qui était conseillère bancaire ; ou encore une jeune syrienne qui était agronome.

Parmi eux également : des mamans qui n’ont jamais pu travailler malgré leurs études, à cause de la vie de famille et du poids des traditions ; des arrivées en France en 2021 et 2022 avec le retour des talibans au pouvoir en Afghanistan ou encore les séismes en Syrie. « Ces personnes manquent de ressources, de reconnaissance et d’opportunités dans le monde du travail : il est fondamental de contribuer à leur réinsertion professionnelle mais aussi sociale. Nous les aidons à travailler leur employabilité en offrant cette clé qu’est le réseau de l’Ecole, et en nous appuyant aussi sur des réseaux de femmes, par exemple », explique Céline Soulas, professeure à BSB et responsable du programme.

5 mois pour s’ouvrir sur le monde du travail

Pour la première fois cette année, le programme va durer 5 mois plutôt que 3, ce qui va permettre de capitaliser sur les apprentissages et d’aller encore plus loin. Chaque semaine, les participants auront 24 heures de cours de français et de culture d’entreprise principalement, qui vont leur permettre d’acquérir les codes essentiels.

Le programme s’appuie ainsi sur une forte implication bénévole des étudiants, des collaborateurs, des professeurs, des intervenants ou encore des diplômés de BSB. Chaque participant est accompagné par un « mentor entreprise », la plupart du temps un alumni BSB. Des binômes participants/étudiants sont constitués, ces derniers ayant pour rôle de les coacher, les conseiller, échanger en français, etc.

Le programme, parfaitement aligné avec les valeurs d’ouverture et de solidarité de l’Ecole, est financé à 100% par la Direction Départementale de l’emploi, du travail et des solidarités ; le budget est entièrement alloué aux enseignements et activités offerts aux participants.

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NOTRE STORY INSPIRE EST UNE INVITATION À LA DÉCOUVERTE D’INITIATIVES À IMPACT POSITIF. VÉRITABLE REVUE DE TENDANCES, ELLE A POUR OBJECTIF DE SENSIBILISER NOTRE COMMUNAUTÉ AUX DÉMARCHES RESPONSABLES, D’ÉVEILLER LES CONSCIENCES ET DE POUSSER À L’ACTION.

Pierre Cattoire (BSB’13), Stratège en activisme

Portrait d’un diplômé qui accompagne des projets à portée sociétale et environnementale vers la durabilité économique

Stratège en activisme, à moins que Pierre Cattoire soit plutôt un activiste de la stratégie ?

En tout cas, son chemin se construit sur un double détournement. Le détournement d’une carrière dans la finance d’entreprise, en voie d’être triomphale. Le détournement d’un voyage au long cours, entrepris avec son épouse comme lui en recherche d’autre chose. « Partis sur un coup de tête après 5 ans d’un début de parcours conforme, nous avons décidé ensemble de ne plus jamais faire ce que l’on attend de nous. Notre tour du monde de 7 mois a pris alors une autre dimension, au contact permanent des populations des pays traversés et de la nature partout abîmée ». 

Au retour, et depuis, Pierre Cattoire mène un combat. Son terrain de jeu, c’est l’accompagnement de projets à portée sociétale et environnementale vers la durabilité économique. Un équilibre entre l’accès aux financements et l’accès aux revenus. « Dans le cadre de plusieurs structures, et aujourd’hui à travers mon employeur LGI, j’ai investi mon savoir-faire en stratégie financière au profit de la transition portée par les pouvoirs publics et les entreprises privées – et leurs parties prenantes. Le sens de notre action, c’est que l’innovation responsable trouve un marché ». Un exemple en cours est la définition d’un modèle d’affaires durable pour les forêts urbaines, le projet Clearing House.

La transformation radicale comme voie médiane

Depuis son passage à BSB, Pierre est habité par une conviction forte. « On ne peut faire valoir une vision alternative que si l’on est inattaquable sur le plan du savoir-faire technique ». Alors, depuis toujours, et en tout cas depuis Dijon, Pierre Cattoire accumule de la compétence. « Je suis entré à BSB avec déjà un triple intérêt pour la dimension internationale, la réflexion stratégique et les mécanismes financiers ». C’est peu de dire que Pierre a profité à fond du potentiel de BSB, avec un maximum de voyages, un double diplôme (MBA) à l’Université du Nouveau Brunswick (Canada) et un stage dans le domaine de la recherche en microfinance.

« C’est grâce à Arvind Ashta, qui m’a fait découvrir la microfinance, que j’ai à mon tour intégré, avec une grande fierté, le corps professoral de BSB ». Pierre enseigne en effet désormais à l’école, en plus de ses activités de conseil. Économie et pensée critique, management de projets digitaux ou encore entrepreneuriat : les intitulés des cours varient mais la flamme est intacte. Encore renforcée par son intégration au comité scientifique du programme MSc Green Tech & Sustainable Societies, sa relation avec l’école passe aujourd’hui par un cours autour de la finance verte et durable et un séminaire annuel d’une semaine sur le campus de Lyon (voir par ailleurs le focus spécial Lyon).

« Pour changer la société, les hommes ont toujours eu 2 options : casser ou transformer. Je m’efforce de poursuivre une voie médiane de transformation radicale, en utilisant les techniques financières les plus avant-gardistes pour casser les codes ». Pierre est sûr que l’histoire est en marche. Comment ne pas faire un peu crédit à quelqu’un capable de façonner des modèles de revenus et de financements alternatifs pour les services écosystémiques rendus !

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Sébastien Bonte (BSB’94), investisseur et entrepreneur à impact

Portrait du Fondateur d’Angelor

L’impact est le fil conducteur du parcours de Sébastien Bonte.

L’impact et l’international, puisque ses pas l’ont successivement conduit au Vietnam, en Inde, en Suisse et en Afrique. « C’est mon stage de fin d’étude qui m’a mis sur la voie. J’ai découvert une autre manière de créer de la valeur en accompagnant les créateurs d’une entreprise sociale à impact ».

Pour son premier emploi, Sébastien arpente le marché vietnamien… de la brouette, des grues et des échafaudages. Quoi de plus utile dans un pays en reconstruction ! Ensuite, c’est à Calcutta qu’il pose ses valises, mandaté par Charbonnages de France pour accompagner un transfert de technologie. « J’ai fait de la gestion financière, mais aussi beaucoup d’autres choses : de l’économie, de la culture, de l’humanitaire et même de la diplomatie ». La troisième étape, au sein des ascenseurs Schindler, lui offre l’opportunité d’un complément de formation à l’INSEAD1. « Schindler a été ma deuxième école après BSB. J’ai travaillé dans la stratégie et les opérations en Afrique, à nouveau en Inde, puis terminé en Suisse et en France ». 

De BSB, Sébastien Bonte conserve le souvenir d’une période « foisonnante, pendant laquelle j’ai profité à fond de l’offre académique et des possibilités d’engagements associatifs. J’y ai aussi appris à me connaître et noué de belles amitiés. Et je suppose que le fait d’avoir été président de l’AIESEC a attisé mes envies de commencer par aller voir ailleurs ».

Utilité sociale et fibre lyonnaise

En 2008, la fondation d’Angelor, société de gestion dédiée à de jeunes entreprises innovantes, synthétise le savoir-être et le savoir-faire du globe-trotter féru d’utilité sociétale. « Nous sommes une société à mission, qui fédère sur ce critère des investisseurs en phase avec notre préférence pour les PME responsables. Impliqués dans l’accompagnement de la cinquantaine d’entreprises de notre portefeuille, nos partenaires soutiennent aussi notre politique de redistribution inclusive d’une partie de nos profits à des associations ».

Plusieurs Alumni ont investi au sein d’Angelor. D’une façon générale, Sébastien garde un attachement intact vis-à-vis de BSB, en gardant notamment une disponibilité permanente pour les élèves de l’école, anciens comme actuels. « Quand un alumni me contacte, je réponds toujours oui pour un entretien ». Le président d’Angelor suit le développement de BSB avec intérêt. « Je me souviens de la visite à Lyon de Stephan Bourcieu et du programme qu’il avait alors esquissé. J’ai le sentiment qu’il a tenu ses promesses et que notre école est aujourd’hui au rendez-vous. La création du campus de Lyon, qui touche évidemment le lyonnais que je suis, s’ajoute à d’autres signaux de dynamisme très positifs et porteurs de visibilité. Et ce sans toucher à l’esprit de famille qui est la marque de fabrique de notre école ».  

Quand les pas de Sébastien Bonte le conduisent sur le nouveau campus, où il intervient autant qu’on le demande, son message est d’insister sur la responsabilité et l’engagement. Tiens donc ! « Avoir la chance de faire des études supérieures impose de redonner autour de soi. Chacun doit trouver sa voie et sa place dans le monde sans jamais perdre de vue que la vie ne vaut que partagée avec les autres ».

1Institut européen d’administration des affaires

 Retrouvez Sébastien Bonte dans ce podcast réalisé par un élève de BSB : J’écoute

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