mai 2020 - Burgundy School Of Business

MONTÉE EN PUISSANCE SUR L’IA ET LE QUESTIONNEMENT DE SES ENJEUX

Un webinar autour du module pédagogique Deep Dive Artificial Intelligence le jeudi 4 juin

BSB affirme son positionnement fort sur l’Intelligence Artificielle (IA) en termes d’enseignement et de recherche, en plaçant au cœur de sa démarche les questionnements sociétaux et éthiques que pose son avènement aujourd’hui dans les entreprises.

IA

Cette ligne de conduite est déjà prégnante au sein de deux programmes MSc de l’Ecole – MSc Data Science & Organizational Behavior et MSc Digital Leadership – ainsi que dans le nouveau module pédagogique Deep Dive Artificial Intelligence lancé cette année, qui s’adresse à l’ensemble des élèves de première année du Master Grande Ecole (MGE).

Un webinar a lieu jeudi 4 juin pour présenter les coulisses de cette première édition, dans le cadre de la Semaine de l’IA organisé par le think tank Impact AI dont BSB est membre.

Penser les enjeux de l’IA

C’est un mouvement de fond : l’IA constitue l’une des mutations les plus profondes du monde socio-économique actuel, inscrite dans ce que l’on nomme parfois la 4e révolution industrielle. Elle transforme déjà les métiers de demain et c’est pour cela qu’une grande école comme BSB forme aux nouvelles technologies et à l’Intelligence Artificielle dans ses programmes. Mais au-delà d’une simple mise à jour des contenus de formation, il est essentiel que les étudiants réfléchissent à ces changements et aux enjeux de l’IA – notamment les impacts éthiques, sociétaux et environnementaux de ces mutations technologiques en cours.

C’est ce à quoi tous les étudiants de première année du MGE sont poussés dans le cadre du module Deep Dive Artificial Intelligence, via une approche pluridisciplinaire par projet grâce à laquelle ils sont amenés à mobiliser des ressources académiques, mais aussi leur créativité et de l’analyse critique : il s’agit à la fois de créer des prototypes et de comprendre ce qui se joue. Ainsi des cours de philosophie de l’IA sont intégrés dans le programme.

Partenariats avec Microsoft et Impact AI

Cette démarche intéresse des structures comme Impact AI, l’un des think tanks majeur en France dans le domaine et dont est membre BSB depuis le début d’année ; et Microsoft, qui accompagne notamment la pédagogie active déployée dans le cadre du Deep Dive Artificial Intelligence pour le pilotage digital des projets et l’accompagnement individualisé des étudiants. La dimension réflexive sur l’IA est également précieuse pour ces partenaires.

Par ailleurs, au-delà des enseignements et de l’innovation pédagogique, les chercheurs de BSB poursuivent des travaux sur l’IA à travers différents axes tels que l’entrepreneuriat, le digital management, le digital leadership ou le comportement organisationnel.

Un webinar pour découvrir un module pédagogique unique en IA

Du 25 mai au 5 juin, Impact AI organise Explor’ia, une Semaine de l’IA 100% digitale pour explorer l’IA sous toutes ses formes. Dans ce cadre, BSB propose un webinar le jeudi 4 juin à 17h30, qui permettra de tout savoir de la première édition de Deep Dive Artificial Intelligence. Au programme : des interventions et des échanges avec la direction académique, l’équipe pédagogique et des élèves participants – pour comprendre les objectifs, le contenu, les projets travaillés, et aussi comment chacun s’est adapté à la situation quant est survenue la crise du Covid-19.

Participez à ce webinar : https://www.bigmarker.com/burgundy-school-of-business/Deep-Dive-Artificial-Intelligence

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NOTRE STORY POUR S’INFORMER inspire.

NOTRE STORY INSPIRE EST UNE INVITATION À LA DÉCOUVERTE D’INITIATIVES À IMPACT POSITIF. VÉRITABLE REVUE DE TENDANCES, ELLE A POUR OBJECTIF DE SENSIBILISER NOTRE COMMUNAUTÉ AUX DÉMARCHES RESPONSABLES, D’ÉVEILLER LES CONSCIENCES ET DE POUSSER À L’ACTION.

#INTERVIEWALUMNI – ELODIE CHEVREUX (BSB’13) : “BIENVEILLANCE, ÉCOUTE, RECONNAISSANCE, VALORISATION ET...

Directrice Régionale chez Kidiliz

Kidiliz

Qui es-tu, avant d’être Directrice Régionale chez Kidiliz ?

Moi c’est Elodie. J’ai 30 ans et je suis mariée à Julien depuis 2 ans. Originaire de Nancy, j’ai vécu à Dijon et Buenos Aires dans le cadre de mes études. Après ça, comme une bonne partie des jeunes diplômés, je me suis installée à Paris pendant plus de 7 ans pour y lancer ma carrière. Depuis 2 ans, je suis retournée dans ma région d’origine dans le but de retrouver une vie plus saine. Côté plaisir, je suis passionnée de voyages et j’apprécie beaucoup la gastronomie et le bon vin, que je partage avec famille et amis.

Et sinon, tu fais quoi dans la vie… professionnellement ?

Je suis Directrice Régionale (DR) pour le Groupe Kidiliz, enseigne de prêt-à-porter haut de gamme pour enfants (Absorba, Catimini, Kenzo, Paul Smith, IKKS, etc.) sur la région Grand Est’. En 6 ans, j’ai eu la chance de piloter plusieurs régions et pays différents : Paris, le Nord, l’Ouest et la Belgique. Ma région se compose actuellement de 25 magasins et d’une dizaine de corners de nos marques dans des Grands Magasins (Galeries Lafayette, Printemps, le Bon Marché, etc.). Femme de terrain, ma mission principale (et la plus riche !) est l’animation et l’accompagnement au quotidien de mes équipes. Mon rôle est de développer la performance économique de ma région tout en garantissant la mise en œuvre de la politique commerciale du Groupe, dans le respect de la promesse client et surtout de nos collaborateurs.

C’est un métier où l’analyse est quotidienne car chaque décision est prise en fonction des indicateurs de gestion, de performance (comme le panier moyen), la fréquentation, la marge, etc. En tant que DR, je suis le lien principal entre le terrain (magasins) et les fonctions supports du siège social. Les différents reportings que l’on peut produire, la communication des données clés du tissu économique d’une région, permettent d’adapter, d’affiner la stratégie de notre réseau et ainsi accroître ses performances.

Ce qui me plaît avant tout dans ce job, c’est la richesse et la variété des missions et des interlocuteurs que l’on côtoie. Il n’y a pas véritablement de journée type. Je peux être en home office pour répondre à un besoin d’analyse, en visite ou ouverture de magasin, en formation produit ou collection… ou encore en rendez-vous avec le Directeur d’un Grand Magasin. C’est un métier d’itinérance où l’autonomie, la liberté d’organisation et les prises de décision sont constantes. En parallèle, je m’occupe de coordonner et animer la formation des nouveaux collaborateurs terrain. Deux sessions de 3 jours sont proposées chaque année au siège afin de transmettre les valeurs et les clés métiers indispensables à la réussite au sein de notre enseigne.

Un mot de ton parcours entre BSB et ton job actuel ?

A la fin de mes études, j’ai refusé un poste de gestionnaire stocks & produits dans une enseigne de prêt-à-porter pour retourner sur le terrain en tant que Responsable de Magasin chez Toscane, enseigne du Groupe Armand Thiery. Je me souviens encore à l’époque de la tête d’une partie de mes camarades de promo, assez stupéfaits lorsqu’à la remise de diplômes j’avais annoncé mon poste ! Ce choix était murement réfléchi et il était indispensable pour moi de connaître le métier de Responsable de Magasin de A à Z pour comprendre le quotidien et les problématiques d’un magasin. Pendant cette période, j’ai appris les ficelles du métier, suis devenue experte du conseil client et j’ai surtout appris quel manager je souhaitais être. J’ai pu me tester et ainsi me sentir plus armée, crédible, lorsque l’évolution s’est présentée à moi.

Si tu devais présenter Kidiliz à un enfant ?

Kidiliz, c’est la maison où on embellit, protège et fais pétiller l’enfance ! C’est un magasin où tu trouveras tout ce dont tu as besoin pour t’habiller tout en étant à la pointe de la mode et à l’aise ! On te proposera des vêtements en fonction de ce que tu as prévu de faire : aller au sport, à l’école, à un goûter d’anniversaire ou encore chez mamie le dimanche. Promis, chez nous, on fait les magasins tout en s’amusant !

Une anecdote marquante à raconter ?

En 1ère année à BSB, j’ai choisi de faire mon stage au sein d’une boutique de prêt-à-porter. Ma Responsable de l’époque nous avait annoncé la venue du Directeur Régional, alors avec toute l’équipe on s’était préparé à sa venue. De mon côté, j’étais particulièrement contente à l’idée de pouvoir échanger avec une personne qui pratiquait le métier auquel j’aspirais. Quelle a été ma stupéfaction quand il a passé le pas de la porte sans me saluer, ni mes autres collègues ! La seule personne à qui ce cadre supérieur a porté de l’intérêt était la Responsable de Magasin. Il a exécuté sa visite, est passé à plusieurs reprises à côté de nous sans nous prêter la moindre attention… Nous étions invisibles ! Malheureusement, au cours des 10 dernières années, j’ai pu constater la récurrence de ce type de comportement de certains cadres supérieurs…

Alors j’ai envie de vous faire passer un message aujourd’hui, vous, futurs managers, futurs cadres dirigeants : la réussite, la performance d’une entreprise résultent de la participation de chacun de ses collaborateurs quel que soit son poste. La bienveillance, l’écoute, la reconnaissance, la valorisation et le respect de l’ensemble de ses collaborateurs sont les maîtres mots d’un bon dirigeant ou manager. “Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin” – c’est aussi pour cela que j’ai choisi ce visuel.

La dernière réussite que tu aurais dû davantage célébrer ?

Pour le coup, chaque réussite est fêtée dignement !

La plus grosse difficulté que tu as vécue jusqu’ici avec Kidiliz ?

Le plus gros challenge pour moi a été la prise en charge en tant que DR des corners de nos marques au sein des Galeries Lafayette et Printemps Haussmann, à Paris. Je me suis retrouvée propulsée à 26 ans dans un gros paquebot… J’étais jeune et junior sur le poste. J’ai dû travailler dur pour comprendre en peu de temps les rouages des Grands Magasins dont je ne connaissais absolument pas le fonctionnement et faire face à des équipes qui étaient en place depuis 20 ans ! Je dois avouer m’être sentie à plusieurs reprises dépassée mais c’est l’expérience qui a été la plus difficile et à la fois la plus formatrice pour moi.

Un commentaire concernant l’épisode Covid-19 que nous vivons ?

Il y aura un avant et un après Covid-19, c’est une certitude. En tant que DR, nous allons devoir adapter notre manière de travailler. Même si nous avons déjà l’habitude de piloter à distance nos points de vente, nous allons devoir, dans un premier temps, le faire encore plus. Ce sera un vrai challenge de réussir à garder le contact, la proximité et de rassurer nos équipes sans contact physique tout en pilotant la performance.

Un acteur du changement, c’est quoi pour toi ?

Un acteur du changement est une personne qui ose bousculer les codes, qui remet en question sans cesse le fonctionnement actuel, les mentalités pour apporter de l’évolution !

Un acteur du changement qui t’inspire ?

Simone Veil. Femme de courage, elle a beaucoup œuvré pour les droits des Femmes. A nous aujourd’hui, de continuer à défendre et de valoriser les droits des Femmes au sein des entreprises où demeurent encore de profondes inégalités.

Ta morning routine pour avoir l’énergie de changer les choses chaque jour ?

Aucune morning routine pour moi. J’aimerais vous dire que je me lève à 6h pour me concocter un excellent petit déjeuner et réaliser une séance de yoga… mais absolument pas ! Je suis plutôt du genre à repousser 20 fois mon réveil et à partir précipitamment le ventre vide.

L’événement qui t’a donné envie de contribuer au changement ?

Cela va paraître certainement bateau mais je vais répondre le Covid-19. Tout ce qui se passe actuellement est un appel pour nous inviter à modifier notre manière de vivre et de consommer.

Quel genre d’étudiante étais-tu ?

Étudiante studieuse. Je crois n’avoir jamais loupé aucun cours ! Si je sortais la veille, j’assumais… J’avais conscience du sacrifice financier que mes parents faisaient à l’époque pour moi et surtout du joli prêt à rembourser qui m’attendait à la sortie de l’école. J’étais investie également dans la vie associative de l’école en étant vice-présidente de la “job intérim” de l’école. Et surtout, je passais beaucoup de temps avec mes amis qui font toujours partie de ma vie aujourd’hui.

Si tu pouvais revivre ta période étudiante, que ferais-tu autrement ?

Rien, si ce n’est quelques soirées supplémentaires !

Quel est le choix de parcours lorsque tu étais étudiante qui t’a le plus servi ?

Mon année de césure, que j’ai effectuée chez Kidiliz Group. Dans une vie professionnelle, on a toujours un mentor. Une personne, une rencontre qui va faire que votre vie professionnelle ne sera plus jamais la même. Moi, j’ai rencontré le mien lors de cette année de césure. Il s’agit de mon ancien Directeur Général avec qui je suis encore en contact. Il m’a pris sous son aile et a clairement influencé le manager que je suis aujourd’hui. L’année de césure est une expérience unique pour faire de belles rencontres et nous aiguiller dans notre parcours professionnel.

Une rencontre qui t’avait particulièrement inspirée durant ton parcours à BSB ?

Sans réfléchir, je vous dis Lionel Cévaër ! Professeur de Marketing Stratégique en 3e année. Déstabilisant parfois mais brillant et captivant ! Ses cours ont été une vraie source d’inspiration pour le sujet de ma thèse dont il a été le tuteur : Assertivité & Management.

Ta prochaine grande ambition ?

J’aimerais m’occuper de la gestion d’un centre commercial. Un peu comme le poste de DR, c’est un poste dont les missions sont très variées mais avec une dimension tout autre. On touche un peu à tout : relation avec les enseignes partenaires, marketing & communication, gestion de l’exploitation de la business unit, etc.

Un conseil ou un message à donner à un étudiant de BSB ?

Foncez, brillez et ayez confiance en vous et en votre école ! Vous allez recevoir au cours de votre parcours tous les bagages académiques nécessaires au lancement de votre carrière mais surtout les valeurs humaines essentielles pour devenir un bon manager. Prenez des risques et acceptez de vous planter… “Il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent jamais”.

Plus d’info sur Kidiliz :

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DEMAIN… VU PAR CÉLINE SOULAS

Professeure d’économie à BSB

Céline Soulas, enseignant-chercheur en économie à BSB depuis 2004, à rédigé cette nouvelle fictionnelle au début du confinement lié à l’épisode du Covid-19. Sur un ton personnel, elle se projette en mars 2022, avec des réflexions sur l’évolution de son métier et de la société, concernant notamment l’impact qu’aura eu cette période très particulière et les défis qu’elle a posés.

Céline Soulas

La vie est (re)belle !

Fin mars. Le jardin a pris ses couleurs de printemps, les tulipes ont éclos au milieu des narcisses et les arbres fruitiers ont fleuri. Les pétales tombent déjà sur le sol et le recouvrent de blanc. Mes amis arrivent à 19h, pour le traditionnel afterwork. Ils partagent ma vie depuis plus de 10 ans, au-delà des murs de notre école. Nous étions déjà très proches avant le confinement de 2020, et les longues semaines passées à se voir au travers des écrans n’ont pas eu raison de notre amitié, bien au contraire.

Dehors, il fait doux mais pas encore assez pour y passer la soirée. Il y a quelques années, nous aurions installé un radiateur pour chauffer la terrasse, mais cette idée est d’un autre temps. D’ailleurs, même les terrasses des cafés et des bars à vins ont abandonné cet investissement superflu, privilégiant les plaids pour les très rares clients encore impatients. J’ai pourtant souvenir des débats qui faisaient rage en 2019 lorsque la ville de Rennes décidait d’interdire les chauffages extérieurs. Incroyable comme tout a changé en quelques mois. Certains sujets clivants ont d’ailleurs totalement disparu.

Nous sommes profs, et nous avions tous senti que le vent tournait dans les écoles, mais il soufflait encore trop timidement. Nous en étions surtout observateurs, et nous demandions souvent comment en être davantage acteurs. Le Manifeste pour un Réveil Ecologique et Citoyen avait recueilli des dizaines de milliers de signatures, mais pas de quoi révolutionner nos existences ni celles des jeunes que nous formions. La plupart des grandes entreprises affichaient leurs engagements RSE comme on présente une caution à la location d’un appartement : la caution n’était pas toujours fiable et les consommateurs se comportaient telle une agence trop peu regardante. Nous savions tous qu’à la première difficulté financière, les entreprises relègueraient leur responsabilité sociétale au second plan, ce serait le premier service à sauter.

Greta Thunberg et ses convictions étaient moquées, et dans un système économique largement mondialisé, un accord de tous pour l’environnement et la société était un doux fantasme qu’aucune personnalité politique, quel que soit son bord, ne parvenait à rendre vraiment réel. Après tout, c’était peut-être le propre d’un fantasme : rester dans l’ordre de l’imaginaire rêvé. En attendant, quelques mesures locales prenaient place sans devenir pour autant la norme et on se satisfaisait de ces peu de progrès sociaux. Nos cours restaient trop souvent ancrés dans un monde dont certains fondements allaient disparaître, mais nous ne le savions pas encore.

Des réponses dans les livres et d’autres à inventer

Lorsque nous quittons l’école le 13 mars 2020, complètement hébétés, nous n’avions pas complètement pris la mesure de la situation. Nous sommes assommés et les nombreux Skyp’aperos que nous aurons pendant les semaines de confinement alterneront entre angoisse du présent et du futur, humour et débats passionnés sur le monde économique et la société de ce XXIe siècle. La continuité pédagogique est mise en œuvre pour nos étudiants, et chacun prend la mesure de l’enjeu du digital pour survivre en cas de rupture brutale.

Mais ce que chacun ressent, c’est que l’apprentissage passe par les relations humaines et ce n’est pas demain que notre école se limitera à un écran d’ordinateur. Les murs ont encore vocation, et pendant longtemps, à accueillir des collègues, des élèves, et des projets. Aussi, quand le Président Macron annonce la fin du confinement et l’éradication du virus, le retour est joyeux mais le chantier immense : le monde s’est manifestement réveillé plus écologique et citoyen. Qu’allons-nous désormais enseigner dans nos écoles de management et nos universités ?

Certaines réponses étaient déjà dans les livres. Désormais, la gouvernance des entreprises sera essentiellement participative et la démocratie sociale vivra un tournant historique. Les circuits-courts prendront une ampleur inédite, et les chaînes de valeur et de production se seront progressivement démondialisées lorsqu’une solution de proximité sera possible. La consommation raisonnable et raisonnée sera plus qualitative et locale. Les indicateurs de croissance économique auront laissé enfin la place à l’Indice de Développement Humain et la Responsabilité Sociétale des Entreprises sera devenue une obligation légale au-delà des timides lois connues jusqu’à présent.

Les communs collaboratifs auront détrôné la propriété privée là où celle-ci créait des inégalités. Le G20 aura révisé les accords de libre-échange en proclamant notamment la souveraineté alimentaire pour tous les pays. Les services publics auront retrouvé leurs lettres de noblesse, financés par des impôts qui ne seront plus l’objet d’une concurrence fiscale entre les pays. La libéralisation des marchés à tout crin aura perdu de son intérêt, si tant est qu’elle en avait vraiment un à ce point d’excès.

Et puis certaines réponses ne sont toujours pas dans les livres. Elles restent à inventer et à écrire. En cette fin mars 2022, j’accueille mes amis profs à la porte du jardin. La vie est (re)belle, il y a beaucoup à faire et cela nous effraie autant que cela nous galvanise. Mon amie juriste nous alerte sur les enjeux d’un droit qui doit évoluer pour rendre compte des nouvelles formes de coordinations dans la vie économique. Elle sourit en insistant sur les perspectives en droit des contrats notamment, dont certains principes sont totalement révisés pour coller aux fameux communs collaboratifs.

“Nos étudiants n’ont pas fini avec le droit, malheureusement pour eux!”, dit-elle avec humour. Quant à notre expert financier en chef, il nous parle avec euphorie de nouveaux outils d’analyse financière sur lesquels il travaille avec son équipe de chercheurs. La communauté scientifique est sur le pont dans toutes les disciplines et le chantier est immense. Les étudiants qui composent désormais nos promotions seront des managers d’un autre genre.

Le réveil sonne, Jour 28 du confinement. Retour à la réalité. Mon rendez-vous en télétravail est à 9h. Mon téléphone affiche déjà 16 messages entre Whatsapp, Messenger, Teams et mes emails. Les enfants commenceront seuls leurs leçons. J’allume Skype pour petit déjeuner en visio avec mon frère et ma sœur qui sont en quarantaine avec leur petite famille. Je leur raconte mon rêve. Ils rigolent et me disent “quel utopiste tu fais quand même !”. J’ai pourtant envie d’y croire. Alors, défi relevé ? On tente l’aventure d’un autre monde ?

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L’ALTERNANCE DÉPLOYÉE DANS LES GRANDES LARGEURS

A Dijon et Lyon, répondre à la très forte demande des élèves et des entreprises, renforcée par l’épisode Covid-19

Dans le contexte de situation économique complexe que traverse la France, pour répondre aux besoins des entreprises et aux attentes des étudiants, BSB s’adapte et se mobilise en doublant le nombre de places ouvertes en apprentissage dans ses programmes Bachelor et Master Grande Ecole (MGE). Sur Dijon et Lyon, dès la rentrée prochaine, c’est ainsi un potentiel de 300 jeunes qui pourront accompagner la relance économique sur ces territoires.

Students

Une réponse à la crise économique

La période du Covid-19 a drainé son lot de difficultés pour de nombreuses entreprises. Il est ainsi naturel pour une grande école de management comme BSB d’accompagner ses entreprises partenaires dans leur relance économique, et à ce titre l’alternance est une alliée de poids : intégrer un étudiant via cette modalité, c’est bénéficier d’un jeune talent motivé, compétent, engagé, tandis que la Loi Avenir Professionnel de 2019 facilite grandement sa mise en place.

Ainsi les places accessibles en alternance sont doublées sur les campus de Dijon et Lyon, pour les programmes Bachelor et MGE. Par ailleurs, pour répondre aux attentes des entreprises en termes de contrat, il sera désormais possible pour les étudiants du campus lyonnais de réaliser leur alternance au choix par le biais d’un contrat de professionnalisation ou d’un contrat d’apprentissage – ce dernier type de contrat étant permis grâce au partenariat signé avec le CFA Formasup Ain-Rhône-Loire. Sur Dijon, c’est le CFA Sup Bourgogne qui gère les contrats d’apprentissage de l’Ecole.

L’alternance, toujours plus prisée par les étudiants

Pour les élèves, l’alternance est une voie d’excellence qui associe grande qualité académique et expérience de terrain. C’est également un moyen de financer ses études, de percevoir un salaire et de poursuivre son cursus en toute sérénité dans le contexte économique difficile qui frappe aussi les étudiants et leurs familles. Même hors contexte, le cursus en alternance est de plus en plus plébiscité par les étudiants, qui mesurent bien notamment l’excellente insertion professionnelle qu’il procure sur le marché professionnel. C’est aussi pour répondre à cette attente et offrir le meilleur service à ses élèves que BSB va désormais permettre à qui le souhaite de suivre cette voie, grâce à cette augmentation de places, et que les dispositions contractuelles sont adaptées.

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DEMAIN… VU PAR STÉPHANE VOYER

Alumni BSB’93, Vice-Président des Ressources Humaines chez LVMH Japon

Stéphane Voyer, diplômé de BSB en 1993, est actuellement Vice-Président des Ressources Humaines chez LVMH Japon. Il raconte ici comment il envisage l’avenir de son métier, son secteur, son entreprise, avec la montée en puissance des enjeux environnementaux, technologiques, de responsabilité sociale, et bien sûr les impacts liés à la crise du Covid-19, une période qui pour lui “teste notre sens des responsabilités, stimule la créativité et nos capacités d’adaptation !”

“Mon parcours, c’est la moitié chez Procter & Gamble, en Europe, dans le marketing, la vente et les ressources humaines, et l’autre chez LVMH, depuis 12 ans. J’ai d’abord été DRH de la branche cosmétiques avant de devenir Directeur des Talents, puis DRH de la branche vins et spiritueux. Je suis depuis 4 ans au Japon, l’un des trois plus grands marchés pour LVMH, qui compte pas moins de 8.000 collaborateurs.

Mon périmètre est très diversifié puisqu’il englobe l’ensemble des Maisons du groupe. Le Japon est un marché critique pour notre distribution, qui compte 800 points de vente sur le tout le territoire. Le Japon, c’est un espace historique et fondateur pour le luxe, avec une éducation du consommateur très sophistiquée, et qui s’est ouvert plus largement au monde ces dernières années, notamment via le tourisme – passant de  1 à 32 millions de visiteurs par an en une quinzaine d’années. Enfin… nous parlons de la période qui a précédé la crise du coronavirus…

“Soft skills” différenciantes

Concernant les métiers des ressources humaines, la question de l’avenir est toujours un sujet de fond. Le marché des talents évolue continuellement, il est mouvant, indépendamment de la crise actuelle. Si l’on se projette, pour ma part je pense que l’académique aura probablement de moins en moins de poids au profit des “soft skills”, qui vont faire la différence. Pour moi, c’est le savoir-être qui est le plus important dans ce monde globalisé.

Il faut savoir influencer les autres, être agile culturellement, avoir une intelligence aigüe des situations. Aujourd’hui déjà, un diplôme ne suffit plus, la vérité ne réside plus seulement dans des savoirs techniques élitistes. Dès aujourd’hui, ce ne sont plus les ultra-diplômés qui occupent les principaux postes de dirigeants dans les plus grosses entreprises. Les “soft skills” ont complètement rebattus les cartes ; le savoir être est déterminant pour les postes de décision.

Donc les fondations académiques restent importantes, mais ne sont plus fondamentales. En tout cas : elles ne sont plus suffisantes. Et cela complexifie terriblement notre métier. Dans une logique de pyramide des compétences, on va chercher les savoir-être critiques. Et du coup, on s’intéresse énormément à la personnalité. On recherche notamment des attributs et des traits personnels qui attestent d’une grande curiosité, de capacités à prendre des initiatives, à avancer avec agilité et naviguer dans des formes multiples d’ambiguité.

Ouverture et agilité

Stéphane Voyer

Le monde du luxe est particulier puisque c’est un secteur de produits rares et de services uniques, de désirabilité et de haute qualité. Dans le luxe, ce qui fait la différence, c’est de comprendre le client tout en le surprenant et devançant ses attentes. Il y a des liens forts avec le monde de l’art, de la création, du design, de l’architecture. On cherche à proposer avec excellence des produits et des expériences chargées en émotion, avec des dimensions de désir, de qualité, d’excellence.

Aujourd’hui, chez LVMH, la sélection et le développement des talents sont totalement mondiaux, bien plus qu’aux débuts des histoires de chacune des Maisons qui composent le groupe. Il y a une très grande multiculturalité et de nouveaux métiers qui émergent. Avoir une grande aisance pluri-culturelle, l’ouverture d’esprit et l’agilité d’apprendre continuellement sont des atouts distinctifs. En cela les étudiants français ont d’énormes atouts car ils ont généralement une très forte exposition internationale et pu avoir très tôt des vraies expériences en situation réelle.

Ces évolutions complexifient et rajoutent des exigences au cursus académique. Regardez par exemple, dans le retournement de la hiérarchie des choses importantes qui s’opère, le fait de parler anglais et d’avoir des expériences internationales : aujourd’hui, c’est juste la base, ce n’est plus ce qui fait la différence. Désormais, il faut plus et mieux pour émerger parmi une profusion de talents dont l’origine et la concurrence est globale.

Cette situation est d’ailleurs un avantage pour une école comme BSB, qui peut tirer son épingle du jeu, car elle valorise depuis longtemps les compétences comportementales. En tout cas, que ce soit pour les entreprises comme pour les écoles, il y a un besoin de changer de lunettes et de référentiel pour mieux apprécier ce qui se joue dans les besoins des structures au niveau international.

Prenez l’exemple du VIE : c’est un atout fabuleux qui est proposé en France ! Un “produit” formidable qui est largement sous-estimé à mon sens. En tout cas, nous, les DRH de l’étranger, nous apprécions fortement ces profils français, pour moi parmi les meilleurs profils “juniors” que je connaisse à l’échelle mondiale, qui sont investis dans la durée dans une mission et un espace géographique. Je pense que les écoles devraient s’y intéresser encore plus, c’est un passeport exceptionnel pour avoir des responsabilités à l’étranger.

DRH créateur de valeur

L’autre vague de transformations pour les entreprises concerne les aspirations qu’ont ces talents en leur sein. Elles évoluent grandement ! La raison d’être des entreprises doit prendre en compte les aspirations des talents, tandis que les talents, de leur côté, doivent s’intéresser à la raison d’être et aux valeurs des entreprises. Nous sommes aujourd’hui dans un monde transparent, tout se sait sur ce qui se passe au sein des organisations, tout est accessible. Faire un mauvais choix d’entreprise est intimement lié à une forme de négligence – ou de manque d’investigation de la part du talent.

Il est clair qu’aujourd’hui les entreprises sont très engagées en termes de RSE, de contribution citoyenne, et ces enjeux sont au cœur des stratégies d’entreprise. Elles ne sont plus annexes ou marginales : c’est par cela qu’on commence pour élaborer toute forme de vision. Et c’est aussi pour cela que le métier de DRH a pris une dimension absolument passionnante, puisque dorénavant il est “à la table” de la définition de la stratégie d’entreprise, et qu’en conséquence, la transformation dans les métiers de RH est encore plus importante qu’ailleurs.

Regardez l’initiative engagée dès le début de la crise du Covid-19 en France : quand LVMH transforme en 3 jours 3 de ses usines pour produire du gel hydroalcoolique, la fierté interne est incommensurable, l’impact externe est énorme, le sens est puissant. Ce type de décision d’entreprise donne une dimension incroyable au métier de DRH. Aujourd’hui, au quotidien, je parle autant de RSE, de citoyenneté, de diversité, d’inclusion, de développement durable, de parité… que de compte d’exploitation, de recrutement, de formation. Le ou la DRH créé de la valeur aujourd’hui.

Dans les processus que nous mettons en œuvre, nous avons un impact direct sur la société, pas seulement dans notre entreprise, c’est fabuleux. Et quand on fait cela, on fait aussi du marketing, de la communication et de la vente… Le DRH est amené à développer son savoir-faire, puisqu’en touchant ces domaines, il sollicite des compétences qui ne sont pas classiques dans les RH.

C’est pour cela que plus globalement, les métiers RH se diversifient considérablement, dans les compétences requises donc, et a fortiori dans les types de profils recherchés. Ils se complexifient et deviennent hybrides, puisqu’il faut savoir allier les compétences classiques des RH avec ces compléments essentiels que sont les savoir-être et les nouveaux métiers.

Grand écart du secteur du luxe

Dans sa modernité, le secteur du luxe fait face à un vrai paradoxe : c’est un environnement expérientiel dans lequel les clients veulent toucher les produits, tout en voulant tout avoir “à portée de clic”. Mais je ne pense pas que cette dernière dimension va tout emporter. Le retail physique va rester une norme, et l’expérience digitale va venir en symbiose, là encore dans une forme d’hybridation.

L’autre enjeu fondamental du secteur, c’est sa contribution au développement durable, avec des objectifs forts. Nous parlons d’une industrie qui travaille avec des matériaux rares et qui doit en maintenir la pérennité. Cela implique une adaptation de toute la chaine de valeur, et en particulier le fait d’être garant de l’intégrité du plus grand nombre d’étapes possibles en amont de cette chaîne.

Cela se concrétise par exemple avec l’acquisition de fermes d’élevage pour le Cachemire. L’idée est que tout soit intégré verticalement, que les étapes ne soient plus compartimentées, afin d’en assurer la traçabilité et assurer la qualité du produit final. C’est comme cela également que l’on peut prendre en compte la question de la sécurité animale, par exemple pour ce qui est des fermes d’élevages de crocodiles pour les cuirs exotiques.

C’est aussi la logique qui prévaut dans le rachat de petites entreprises patrimoniales et ce sourcing de plus en plus haut : nous restons et nourrissons un secteur de métiers rares. De l’artisanat au digital, c’est cela qui offre un grand écart fascinant dans cette industrie, avec une digitalisation de plus en plus importante. Demain, le luxe sera peut-être l’un des rares secteurs d’activité totalement intégré, du sourcing de matières à l’expérience complète du client final, avec tout ce que cela veut dire en termes de diversité de métiers, de profils, et d’internationalité.

Bien au-delà du secteur du luxe, les métiers des RH vont se sophistiquer avec les technologies et l’exploitation des big data. Mais cela restera essentiellement un moyen – pour mieux recruter, mieux anticiper – nécessaire, mais pas suffisant.

Coronavirus : revoir ses priorités et voir les opportunités

Entre les tremblements de terre, le tsunami et la crise nucléaire, les typhons et leurs conséquences humaines, le Japon a une forte résilience dans son ADN. C’est un marqueur très fort ici, et il est intéressant de voir comment le Covid-19, cet autre événement majeur, contribue aussi à influencer les choses pour ce qui est de la transformation du pays, du rapport au travail, des aspirations des différentes générations, etc.

Je suis toujours un peu méfiant avec les grandes tirades sur l’avenir. Je me garderais bien de toute prédiction sur nos modèles. Mais cette crise permettra probablement l’accélération de prises de conscience sur une série de questions de société.

Regardez ce qui se passe en Chine après le pic de la crise du Covid-1: plutôt des phénomènes de revenge spending. Je suis curieux de voir comment les choses vont évoluer… durablement ?

On assiste aujourd’hui à des prémices de changements de comportements, mais pour autant allons-nous les changer aussi drastiquement pour quelques semaines ou quelques mois ? Ce sont de bonnes questions auxquelles il est difficile de répondre.

En tout cas du strict point de vue RH, cette crise révèle l’importance critique de proximité avec les équipes et les individus, elle amplifie les besoins de réponses locales avec des décisions au plus près des événements : dans cette situation, nos métiers prennent tout leur sens.”

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NOTRE STORY INSPIRE EST UNE INVITATION À LA DÉCOUVERTE D’INITIATIVES À IMPACT POSITIF. VÉRITABLE REVUE DE TENDANCES, ELLE A POUR OBJECTIF DE SENSIBILISER NOTRE COMMUNAUTÉ AUX DÉMARCHES RESPONSABLES, D’ÉVEILLER LES CONSCIENCES ET DE POUSSER À L’ACTION.