juin 2019 - Burgundy School Of Business

INTERVIEWALUMNI – GONZAGUE LABLANCHERIE, LA MODE DANS LE BON SENS

Fondateur d’Au Juste

Qui es-tu, avant d’être Fondateur d’Au Juste ?

Je suis Gonzague, j’ai 27 ans, je viens d’Angers où j’ai grandi et fait mes études secondaires.

Et sinon, tu fais quoi dans la vie… professionnellement ? Quel est ton rôle au quotidien ?

Je suis le fondateur d’Au Juste, donc, une marque de vêtements que j’ai lancée avec ma sœur. Le gros de mon boulot est d’être business developer. Mais nous ne sommes que deux dans la boite aujourd’hui, donc j’ai aussi des tâches liées au développement de produit – nous créons nous-même nos collections –, au community management et à tout ce qui est partie administrative et financière. En fait, toute une série d’actions diverses et variées que fait un jeune patron de startup.

Un mot de ton parcours entre BSB et ton job actuel ?

C’est-à-dire que j’ai créé ma boite quand j’étais encore étudiant ! Avant BSB, j’ai passé deux ans à Carrefour, au Mans, en tant que chef de rayon, où je manageais 20 personnes. Une période très formatrice… pour me convaincre que ce n’était pas vraiment ce que je voulais faire ! C’est après ça que j’ai décidé de rejoindre BSB en admission parallèle. 

Si tu devais présenter Au Juste à un enfant ?

Au Juste, ce sont des vêtements en matières recyclées, c’est-à-dire qu’on utilise des vieux vêtements pour en faire des nouveaux, en utilisant seulement ce qui existe pour ne pas abimer la planète sur laquelle tu vis, car l’industrie du vêtement est l’une des plus polluantes après l’essence qu’utilisent ton papa et ta maman pour mettre dans leur voiture.

Une actualité à partager ?

Nous venons d’être cités chez Maddyness comme l’un des « 10 startups françaises qui offrent une alternative à la fast fashion » – c’est comme cela qu’on appelle les vêtements jetables, ces fringues qui ne durent que 6 mois. On en est assez fiers, surtout d’être ainsi référencés après seulement six mois d’existence. Pour nous, c’est comme une « certification business », au-delà des mentions déjà très plaisantes dont nous sommes l’objet dans les réseaux modes et prêt à porter.

Une anecdote marquante à raconter, un témoignage client fort ?

Plutôt un petit florilège d’avis que nous avons pu recevoir : « J’ai retrouvé dans vos modèles la qualité de laine de mon enfance », « C’est dingue cette sensation de chaleur que l’on a lorsqu’on enfile Durden », « De la laine, mais qui gratte pas, ça c’est top ! », « Les pulls Au Juste ou comment avoir du style et se sentir responsable ! Le défi est relevé. La qualité est au rendez-vous, les pulls sont très bien coupés et le choix des couleurs est réussi ! Pour ceux qui hésitent encore n’hésitez plus, foncez et servez une bonne cause en étant beau ». Le genre de témoignages clients encourageants !

La dernière ou la plus belle réussite/grande fierté que tu aurais dû davantage célébrer ?

En janvier, nous avons fait un salon B to B auquel nous nous sommes inscrits seulement deux jours avant. Nous y passons quatre jours ; pendant trois jours et demi, il ne se passe strictement rien… et puis la dernière demi-heure, un client arrive et nous passe une grosse commande de plusieurs milliers d’euros ! Mais comme la commande n’a pas encore été livrée, on ne la célèbre pas encore totalement. En fait on a du mal à célébrer quoi que ce soit car on n’a pas vraiment le temps de se poser… Et ça c’est vrai pour tous les entrepreneurs je crois !

La plus grosse difficulté que tu as vécue avec Au Juste ?

Par exemple en ce moment nous sommes sur trois collections en même temps : septembre, été et hiver. Il faut donc les financer dans le même temps, cela fait beaucoup d’argent à sortir sans retour sur investissement avant quelques mois. Cela implique de faire des choix purement stratégiques. C’est passionnant… mais difficile quand on a une petite trésorerie.

Un acteur du changement, c’est quoi pour toi ?

A mon échelle, c’est faire partie d’une jeune génération d’entrepreneurs qui veut continuer à créer mais en tenant compte du bon sens : il ne faut pas oublier la planète et les gens qui vivent dessus.

Un acteur du changement qui t’inspire ?

Majdouline Sbai qui a écrit Une mode éthique est-elle possible ? Elle est jeune, cherche des solutions et a du tempérament. Elle fait passer un message sans culpabiliser les gens, ce qui est précieux, en particulier dans notre secteur.

Ta morning routine pour avoir l’énergie de changer les choses chaque jour ?

Je me lève pour faire un truc que j’aime : ça aide pour se lever ! Je prends aussi de la vitamine B et C chaque matin pour avoir du peps, car les journées sont très longues. Je m’oblige aussi à avoir un peu de contact en matinée – téléphonique ou physique, avec d’autres chefs d’entreprises et entrepreneurs de nos âges, dans plein de domaines différents. Cela rassure sur le fait qu’on n’est pas les seuls, et ça stimule.

L’événement qui t’a donné envie de contribuer au changement ?

L’effondrement du Rana Plaza en 2013 au Bangladesh, catastrophe qui a fait 1127 morts. Comme un symbole de tous les effets pervers cachés derrière le monde de la mode. C’est à ce moment-là que j’ai eu une vraie prise de conscience de la nécessité de prendre en compte les paramètres sociaux et environnementaux, en l’occurrence dans un projet textile. D’où un simple bon sens : il n’y a pas de raison que des gens ou l’environnement soit pénalisés par la production de vêtements.

Quel genre d’étudiant étais-tu ?

La première année j’étais un étudiant fêtard. J’ai listé au BDS – ok, on a perdu… –, je faisais beaucoup de soirées, résultat j’ai eu quelques rattrapages au premier semestre… Mais après ça, plus de rattrapages ! Mes potes sont partis en année césure, c’était un peu plus calme, je me suis mis à bosser un peu plus et à sortir un peu moins.

Si tu pouvais revivre ta période étudiante, que ferais-tu autrement ?

Franchement : j’ai tout aimé. Peut-être aurais-je fait une alternance pour financer mes études et adapter un peu mieux mon profil, mais ce n’est pas un regret.

Quel est le choix de parcours ou l’action entreprise lorsque tu étais étudiant qui t’a le plus servi ?

J’ai fait un stage de première année en Malaisie, en audit, dans une entreprise bien réputée à l’international, qui m’a beaucoup marqué. Egalement, mon parcours entrepreneurial m’a permis d’intégrer l’Incub’BSB et de bénéficier d’un accompagnement précieux pendant six mois, au lancement d’Au Juste. Sinon, globalement j’ai été très satisfait des profs de BSB, notamment à TEG – The Entrepreneurial Garden.

Une rencontre qui t’avait particulièrement inspirée durant ton parcours ?

Celle du Directeur, Stéphan Bourcieu. C’est d’ailleurs lui qui m’a fait choisir BSB alors que j’avais la possibilité de rejoindre d’autres écoles mieux classées. J’ai discuté avec lui 15 mn pendant les oraux, j’ai adoré son discours, il m’a bien boosté pour venir à Dijon alors que – je vais être honnête – j’avais découvert la ville et l’Ecole par hasard et n’y venais que pour m’entrainer aux oraux.

Ta prochaine grande ambition ?

Avec Au juste, c’est de développer notre réseau de distribution pour toucher toute la France. Sortir de Paris et Lyon, nous savons que nous pouvons aller au-delà.

Un conseil ou un message à donner à un étudiant de BSB ?

Fais ton propre parcours, prends tout ce que tu dois prendre sans vouloir suivre une supposée voie royale. Et au futur entrepreneur : prends le temps ! Si j’avais sorti mon produit dès ma sortie de BSB, j’allais droit dans le mur, il n’était pas encore prêt. Quand on ne connait pas un domaine, on croit qu’on va le révolutionner… On voulait faire des produits en coton bio : si on l’avait fait on se serait complètement planté. Il faut creuser, prendre le temps de trouver les bons concepts et idées. 

Plus d’info sur Au Juste :

– Site web : www.aujuste.fr
– Instagram : au.juste
– Facebook : aujuste.fr
– LinkedIn : au-juste
– Tweeter  : au_juste

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NOTRE STORY INSPIRE EST UNE INVITATION À LA DÉCOUVERTE D’INITIATIVES À IMPACT POSITIF. VÉRITABLE REVUE DE TENDANCES, ELLE A POUR OBJECTIF DE SENSIBILISER NOTRE COMMUNAUTÉ AUX DÉMARCHES RESPONSABLES, D’ÉVEILLER LES CONSCIENCES ET DE POUSSER À L’ACTION.

UNE JEUNE DIPLÔMÉE LANCE MONEWAY, UNE NÉO-BANQUE COMMUNAUTAIRE

Levée de fonds de plus de 1,1M€ et sortie de l’appli Bêta

Développée depuis 2018 par des élèves de BSB et de l’Epitech Strasbourg, Moneway est une néo-banque gratuite qui se veut en perpétuelle évolution, accompagnant les pratiques de la Génération Z et mettant au cœur la notion de communauté. Alors que la startup vient de réaliser une première levée de fonds à hauteur de 1.137.000€,une version Bêta de l’application est disponible depuis le 12 juin.

Une application adaptée à la nouvelle génération

Payer, gérer son budget et sa carte de paiement de façon autonome, par exemple en bloquant et débloquant sa carte de paiement instantanément depuis l’application, mais également envoyer, demander, partager de l’argent entre utilisateurs et ouvrir un compte en 8 minutes : voici quelques-unes des caractéristiques de l’application Moneway, développée l’an dernier par des élèves managers et ingénieurs. L’offre est totalement gratuite pour les utilisateurs.

« Notre concept s’appuie vraiment sur la notion de communauté », explique Noémie Nicod, Chief Marketing Officer de la jeune Fintech et tout juste diplômée BSB. « À l’origine, l’idée a germé lors de séjours étudiants à l’étranger pour trois d’entre nous, où nous nous sommes rendus compte de l’intérêt que pourrait avoir une application bancaire sur laquelle l’utilisateur aurait la main, pouvant la façonner en fonction de ses pratiques. C’est donc ce que nous proposons, grâce aussi à l’interactivité permise via les forums et les réseaux sociaux. Être en contact permanent avec l’utilisateur nous permet de proposer un service en évolution continue, qui le suit au cours de sa vie. »

Ainsi, au fil du temps, l’appli sera pertinente pour accompagner l’utilisateur vers le crédit ou l’épargne par exemple, grâce notamment aux partenariats en train d’être développés avec des banques traditionnelles.

Révolutionner le secteur bancaire ?

En termes de services, Moneway propose des cartes de débit entièrement inédites du point de vue du design. L’application Bêta privée est téléchargeable sur les principales plateformes depuis le 12 juin. « Pour remercier les 1000 premiers bêta-testeurs de leur participation à la construction de Moneway, nous leur réservons d’ailleurs une petite surprise », dévoile Noémie.

« Le projet connait un développement intéressant », poursuit-elle. « Nous sommes dorénavant une équipe composée de 13 collaborateurs dont 3 communicants, un designer, 9 développeurs. Nous avons emménagé dans des locaux à Villers-le-Lac, avec l’optique de contribuer au dynamisme de notre région, la Bourgogne-Franche-Comté. L’incubation de la startup pendant 6 mois en 2018 au sein de TEG (The Entrepreneurial Garden) de BSB a été précieuse à beaucoup d’égards, notamment pour exprimer ses doutes… et nous aider à les estomper ! On a pu prendre du recul, relativiser, prioriser les tâches; tenir compte de nombreux conseils, sur le financement par exemple. »

Avec une première levée de fonds à hauteur de 1.137.000€ ces dernières semaines et le lancement de l’appli, l’essor de Moneway est sur de bons rails. « Notre ambition est de révolutionner le secteur bancaire et devenir la première néo-banque française ! » conclut Noémie.

www.moneway.com

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